1ER PARTIE DU TÉMOIGNAGE :Â
A la suite de ce passage dans EsaĂŻe 44 verset 8 :
N’ayez pas peur et ne tremblez pas.
Ne te l’ai-je pas dès longtemps annoncĂ© et dĂ©clarĂ© ?
Vous êtes mes témoins : y a-t-il un autre Dieu que moi ?
Il n’y a pas d’autre rocher, Je n’en connais point.
Le Seigneur, l’Eternel Dieu que j’aime et que j’adore jour et nuit et Ă que je dois la vie, car je dois bien le reconnaĂ®tre aujourd’hui, sans Lui, je ne serai plus de ce monde.
Quand je me vois telle que je suis et que je réfléchis à ma situation, je ne peux faire autrement que Lui rendre toute la gloire.
J’ai longtemps hĂ©sitĂ©, mais lĂ , c’est bon, je cède.
Voici mon témoignage.
Je prĂ©cise simplement que je vais devoir rĂ©vĂ©ler des situations et des faits qui risqueraient d’en choquer plusieurs.
Mais le but de ce tĂ©moignage, c’est de fortifier d’autres femmes qui auraient pu vivre des situations similaires.
C’est un vrai combat contre les forces des tĂ©nèbres que je livre car je me suis aperçu que tout a Ă©tĂ© fait afin que je ne puisse pas dĂ©voiler mon passĂ© mais l’ennemi a Ă©tĂ© vaincu Ă la croix de Golgotha et JĂ©sus-Christ est mon Seigneur et Sauveur.
Alors, allons-y !
Comme le dit mon fils José : le plus dur est de commencer.
Mais je ne veux surtout pas blesser les personnes mentionnĂ©es ci-après car JĂ©sus-Christ a tout accompli et la paix, Sa Paix, est Ă jamais dans mon cĹ“ur et le pardon est une force puissante accompagnĂ© de l’amour que je porte Ă tous ceux qui m’ont blessĂ©, car ils ont tous Ă©tĂ© un instrument de ma libĂ©ration, comme l’a Ă©tĂ© Joseph, le fils de Jacob.
Sans le savoir, tous ont contribué à ce que je me tourne vers Dieu et que je Le cherche désespérément, et, surtout, à ne plus jamais lâcher Sa main afin de devenir Sa servante.
Bon, je me lance après tous ces préliminaires.
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Je suis née le 2 janvier 1957 en Autriche à Linz sur Danube dans un camp de réfugiés car ma maman a fui la Hongrie envahie par les russes.
Je suis l’aĂ®nĂ©e de 5 enfants dont 4 garçons.
L’enfance d’une fille pour moi n’Ă©tait pas facile car 4 frères, pour moi, ouh lĂ lĂ !
Bref, je me sentais malheureuse et pas du tout aimée.
De ce fait, mon enfance, je la passais Ă mentir et Ă faire beaucoup de peines Ă tout ceux qui m’entouraient.
MalgrĂ© cela, je les aimais profondĂ©ment mais je ne pouvais m’empĂŞcher de haĂŻr mes parents et mes frères pour chaque punition que je subissais par la faute de mes frères qui en profitaient pleinement et me rendaient la vie impossible.
L’Ă©cole pour moi Ă©tait une obligation et un Ă©chec total.
Donc, comme je l’ai prĂ©cisĂ© plus haut, pour me venger, je mentais tout le temps ; et mĂŞme si parfois je disais la vĂ©ritĂ©, forcĂ©ment, mes parents ne m’ont pas cru.
Ă€ l’âge de 16 ans, mes parents s’Ă©tant converti, j’ai voulu faire comme eux et je me suis faĂ®te baptisĂ©e par immersion mais je n’Ă©tais pas sincère.
Ă€ l’âge de 17 ans, j’ai Ă©tĂ© violĂ©e par inconscience mais mes parents Ă©taient persuadĂ©s que j’Ă©tais consentante et je fus sĂ©vèrement punie.
Il s’ensuivit donc le mĂ©pris que je ressentais de leur part et je sombrais dans la dĂ©pression.
Je pris la dĂ©cision de m’enfuir dès mon 18ème anniversaire.
Je pris le train pour Paris et, pendant une période, je fis ce que je voulais et me donnais à qui le voulait afin de pouvoir survivre.
C’est ainsi que je fis la connaissance d’un jeune tunisien dont je tombais follement amoureuse et de qui je tombais enceinte.
Ce jeune homme me dit de vouloir rencontrer mes parents afin de demander ma main et partir vivre en Tunisie.
Je les ai contactĂ©s, et ils m’ont ramenĂ© Ă la maison et m’ont fait avorter.
Pour moi, ce fut un nouvel Ă©chec dramatique.
Je suis repartie Ă Nice, cette fois oĂą j’ai rencontrĂ© mon premier Ă©poux, le père de JosĂ©.
Je l’aimais mais j’Ă©tais naĂŻve.
Cet homme, aujourd’hui dĂ©cĂ©dĂ©, m’a fait miroiter une existence confortable mais, en rĂ©alitĂ©, il n’Ă©tait qu’un vulgaire voleur, et, malgrĂ© mes supplications pour arrĂŞter cette vie, s’est retrouvĂ© arrĂŞtĂ© et emprisonnĂ© et moi, enceinte.
Prise de pitiĂ©, je suis partie l’Ă©pouser en prison et, Ă la suite de ma plaidoirie auprès du procureur de cette Ă©poque, il sortit de prison au bout de un an au lieu de cinq ans.
J’Ă©tais vraiment naĂŻve, car, aussitĂ´t sorti de prison, il se remit Ă voler.
Par contre, lĂ , moi, je ne pouvais pas le suivre car mon fils Ă©tait atteint de cytomĂ©galo-virus (ou CMV), un virus responsable d’infections passant le plus souvent inaperçues.
Son caractère pathogène survient surtout chez des patients dont les défenses immunitaires ont été affaiblies, tels ceux traités par les fœtus (dans son cas).
Lors de mon accouchement, mon fils a eu un refroidissement et fut placé en couveuse.
A l’Ă©poque, la dĂ©cision avait Ă©tĂ© prise de le nourrir artificiellement mais moi, j’ai refusĂ© et j’ai fait un tel scandale qu’ils ont acceptĂ© de me laisser le nourrir au sein, ce qui a valu que je lui ai sauvĂ© la vie d’après les dires du professeur qui s’occupait de son cas.
Ă€ l’âge de un mois, je trouvais anormal la pâleur de mon fils et le fait que, contrairement aux autres enfants, il ne pleurait pas.
A force d’insister, il fut acceptĂ© qu’un mĂ©decin lui fasse subir un bilan et, Ă la suite d’une constatation d’un voile sur ses poumons, le mĂ©decin lui fit pratiquer des analyses plus approfondies qui rĂ©vĂ©lèrent une anomalie, d’oĂą la dĂ©couverte de ce virus.
L’inconvĂ©nient Ă©tait que je devais, une fois par semaine, emmener JosĂ© Ă l’hĂ´pital afin d’y subir une sĂ©rie de tests car le professeur craignait pour sa vulnĂ©rabilitĂ©.
Il me fit promettre Ă vie que mon fils ne toucherait ni Ă l’alcool, ni au tabac et que je devrais toujours faire attention Ă sa santĂ©.
C’est dans cet Ă©tat d’esprit que mon mari, sorti de prison, me trouva mais refusa de me croire, persuadĂ© d’un complot envers lui.
Mais, comme mon Ă©poux n’avait rien Ă nous proposer de concret et que le professeur tenait Ă toujours suivre mĂ©dicalement mon fils, je refusais de partir sans savoir oĂą nous irions.
Ainsi donc, j’acceptais de retourner vivre chez mes parents avec mon enfant.
Malheureusement, les rapports entre mes parents et moi ne s’Ă©taient pas amĂ©liorĂ©s.
Je fis une grave dépression et me retrouvais hospitalisée en psychiatrie.
Au cours de mon hospitalisation, je reçue une permission afin de pouvoir voir mon enfant et je dĂ©couvris qu’il sentait l’alcool. Lorsque j’ai demandĂ© Ă ma maman, elle m’a assurĂ© que ce n’Ă©tait pas grave du tout mais moi j’ai pris cela très au sĂ©rieux, et j’en parlais Ă mon mĂ©decin qui prit la dĂ©cision de nous envoyer, mon fils et moi dans une maison de repos pendant deux mois.
Je dus traiter mon fils devenu alcoolique durant deux annĂ©es et, pour moi, cela n’arrangea pas du tout la situation entre mes parents et moi-mĂŞme car, bien entendu, tout fut niĂ© de leurs parts.
Nous fĂ»mes placĂ©s dans un foyer pour mères cĂ©libataires puis j’eus mon premier logement.
LĂ je fis la connaissance d’un homme qui devĂ®nt le père de ma fille.
Cet homme, lorsque je le laissait seul avec José, le maltraitait.
Je trouvais bizarre que José, âgé de 4 ans, ne parlait pas et avait un comportement anormal.
J’ai donc demandĂ© Ă une assistante sociale de le faire hospitaliser afin d’en dĂ©terminer la cause, et c’est ainsi que fĂ»t dĂ©couvert la maltraitance de mon enfant.
Les services sociaux ne voulurent pas me rendre mon fils, mais comme ce n’Ă©tait pas moi la responsable, je mis dehors de mon appartement avec perte et fracas, le père de ma fille et pus ainsi rĂ©cupĂ©rer mon fils.
Malheureusement, son état était inquiétant et personne ne pouvait le garder.
Je pris la dĂ©cision d’Ă©crire au juge pour enfants de le placer dans un foyer adaptĂ© Ă son cas.
Celui-ci mit mon fils entre de bonnes mains.
Je pus m’occuper de ma fille sans pour autant le nĂ©gliger car il venait rĂ©gulièrement Ă la maison.
C’est alors que je fis la connaissance de mon second Ă©poux.
Nous avons dĂ©cidĂ© de partir vivre Ă Chauffayer, dans les Hautes-Alpes, et avons fait l’acquisition d’un ancien hĂ´tel de la Poste Ă sa grand-tante alors dĂ©cĂ©dĂ©e.
Je croyais avoir trouvé le bonheur pour moi et mes deux enfants car mon mari avait reconnu ma fille et adopté José.
Je trouvais un institut spĂ©cialisĂ© Ă Gap pour JosĂ© car les mĂ©decins, Ă la suite d’un accident dans une grange oĂą JosĂ© avait involontairement mis le feu, l’avait placĂ© dans une maison de corrections, ce qui n’arrangeait pas mais aggravait sa fragilitĂ© psychologique.
Mais ce bonheur auquel je croyais, s’est dĂ©tĂ©riorĂ© car avec les hĂ´tels-restaurants du secteur, la concurrence Ă©tait rude et la jalousie très prĂ©sente.
Nous étions les moins chers de la région car les légumes provenaient de notre jardin, nous fabriquions les produits mis sur les tables et les animaux venaient de la région.
La jalousie fut telle que mon mari croyait tout ce que les gens lui racontaient et nous, nous vivions dans la crainte.
Les ragots poussèrent mon Ă©poux Ă croire que je faisais la pute et il me fit prostituer pour avoir de l’argent et devenait violent avec mon fils et moi.
La folie s’empara de lui Ă cause de tout ce qu’il entendait et du fait que nous Ă©tions harcelĂ©s par la gendarmerie (Il a reconnu ses torts depuis et nous sommes restĂ©s de bons amis).
RĂ©sultat : je m’enfuis avec mes deux enfants que je rĂ©cupĂ©rais quelques jours plus tard et avec un homme qui me promit monts et merveilles.
Mais les châteaux en Espagne, cela n’existe pas et notre vie Ă tous les trois devĂ®nt très dure Ă tel point que j’Ă©tais battue Ă chaque fois que je prenais la dĂ©fense de mes enfants et que cet homme en profitait mĂŞme pour me torturer sexuellement (cet homme a donnĂ© son cĹ“ur Ă JĂ©sus depuis).
Je contactais une assistante sociale et eut un appartement dans lequel j’emmĂ©nageait avec mes deux enfants.
Ma vie n’Ă©tait que chaos et dĂ©sespoir et pour couronner le tout, alors que jusqu’alors j’avais subi trois avortements pour raison mĂ©dicale et deux grossesses extra-utĂ©rines avec hĂ©morragie interne, six tentatives de suicide dont une suivie d’un coma, voilĂ que j’apprends que j’attends un troisième enfant.
Pour moi, cela Ă©tait impossible, j’arrĂŞtais l’alcool et le tabac et je mis au monde Christophe.
Cet enfant, d’après les mĂ©decins, n’aurait jamais dĂ» venir au monde.
Lors de l’accouchement, la sache-femme me dit que c’Ă©tait un vĂ©ritable miracle car son cordon ombilical faisait plus du double de sa longueur normale.
Complètement retournĂ©e, je pris conscience que Dieu existait et, ce jour-lĂ , sans mĂŞme connaĂ®tre Dieu, je Lui dit que je Lui donnais mon fils ainsi que l’aĂ®nĂ© qui est JosĂ©.
José était à ce moment-là interné sur sa demande basée sur des promesses mensongères, dans un hôpital psychiatrique à Bouc-Bel-Air.
La particularitĂ© de cet Ă©tablissement est qu’elle accueille les plus grands criminels.
Ce n’Ă©tait pas la place de mon fils.
Chaque jour il me téléphonait en me suppliant de venir le chercher.
Alors je pris la dĂ©cision d’aller passer mon permis de conduire dans des conditions difficiles car je devais y aller en stop ou payer mon ex-mari pour m’y emmener.
Me voilĂ donc avec mon permis de conduire en main et je fis l’acquisition d’une R9 d’occasion avec beaucoup de problèmes et je partis rĂ©cupĂ©rer JosĂ© contre l’avis des mĂ©decins.
J’ai toujours Ă©tĂ© contre les neuroleptiques qui, selon moi, provoquent plus de dĂ©gats que de bien pour mon enfant et je commençais avec lui un parcours avec l’aide d’un nouveau mĂ©decin pour le mener sur la voie de la guĂ©rison.
Pendant qu’il Ă©tait Ă l’I.M.E, j’appris une nouvelle qui me bouleversa profondĂ©ment.
Mon fils m’annonça que depuis l’âge de 6 ans, il subit des attouchements sexuels et autres par un de mes frères.
Cela fut un vĂ©ritable drame car j’Ă©tais partagĂ©e entre porter plainte ou dĂ©cider de laisser Dieu agir et pardonner.
Je rappelle que, Ă l’Ă©poque, je ne connaissais pas le Seigneur.
Après avoir longuement parler avec son Ă©ducateur principal et lui-mĂŞme, je dĂ©cidais de ne pas porter plainte au vu de la fragilitĂ© psychologique de JosĂ© mais, un de mes frères n’Ă©tait pas du mĂŞme avis et la dĂ©chirure familiale ne s’arrangea pas, toute la famille fut mise au courant par mon frère qui Ă©tait dĂ©cidĂ© avec son Ă©pouse Ă me faire porter plainte (mais mon frère a reconnu les faits et a demander pardon Ă JosĂ© Ă Saint-Pierre de ChĂ©rennes).
C’est Ă ce moment-lĂ que un de mes frères, vivant Ă Saint-Pierre de ChĂ©rennes, me proposa de venir y habiter.
Nous y emménageâmes en 1996.
J’Ă©tais Ă la recherche de Dieu, mais chaque fois que je lisais la Bible que j’avais achetĂ©e, je n’y comprenais absolument rien.
En 1998, lors de la coupe du monde, mon frère Rolland fréquentait une église où il y emmena José.
JosĂ© me vanta tellement cette Ă©glise en me disant qu’il y avait vu des miracles, que je dĂ©cidais d’emmener le dimanche suivant mes enfants dans la nouvelle voiture que j’avais achetĂ©e (une Peugeot 106 kid en excellent Ă©tat Ă mon frère).
Lorsque le pasteur fit son sermon, je fus stupĂ©faite de l’entendre Ă©taler ma vie publiquement puis il fit l’appel au salut.
TroublĂ©e, je me suis avancĂ©e et j’ai acceptĂ© le Seigneur JĂ©sus-Christ comme Seigneur et Sauveur.
Je ramenais mes trois enfants Ă la maison et je partis travailler.
À cette époque, je travaillais dans un centre de vacances et de loisirs situé en pleine montagne.
Sur le chemin de retour à la maison, je me mis à parler à Dieu, et voici ce qui se passa qui bouleversa totalement ma vie et celle-ci ne devînt plus jamais la même.
Je racontais Ă Dieu toutes mes souffrances, tout ce que j’avais fait jusqu’Ă prĂ©sent et je Lui dis que j’en avais assez de cette vie, et que je voulais que tout cela change.
Je Lui dit : JĂ©sus, si tu existes vraiment, prouve-le moi maintenant, lĂ , dans ma voiture.
Je vous rappelle que j’Ă©tais en train de conduire.
Ă€ ce moment-lĂ , je vis le Seigneur JĂ©sus-Christ sur la croix, la couronne d’Ă©pines enfoncĂ©e sur sa tĂŞte, qui pleurait.
Il faisait nuit et moi, le voyant pleurer, je pleurais encore plus et je Lui dit que c’Ă©tait Ă cause de moi qu’Il Ă©tait sur cette croix, Ă cause de mes pĂ©chĂ©s.
– Si tu me donnes la paix je te servirais jusqu’Ă mon dernier souffle que je Lui ai dit.
Puis le Seigneur me sourit et me dit :
– Ta foi t’a sauvĂ©e, tes pĂ©chĂ©s te sont pardonnĂ©s, va en paix, je t’aime et je te fais confiance.
Je Lui ai répondu :
– Ce n’est pas possible ! Tu ne peux pas avoir confiance en moi après tout ce que j’ai fait !
Personne ne m’aime ni ne me fait confiance.
– Moi, je t’aime d’un amour Ă©ternel, me rĂ©pondit-Il.
Ă€ cet instant, je sentis quelque chose me quitter de la tĂŞte aux pieds, puis je me sentis envahie d’une paix que je n’avais jamais connue et qui, depuis ce jour-lĂ , quoiqu’il arrive, ne m’a plus jamais quittĂ©e et toute la haine qui me tiraillait depuis tant d’annĂ©es a totalement disparue.
Il me dit :
– La première promesse que je te fais, je te guĂ©ris ton enfant.
Tout ce que je te demande, c’est de pardonner Ă tout le monde, sans exception.
Je Lui rĂ©pondit que c’Ă©tait impossible, tant j’avais souffert, mais Lui me dit que si je ne le faisait pas, il Lui serait impossible de me pardonner.
Alors je dis :
– D’accord, je pardonne sans exception.
Il me dit :
– A moi la vengeance et la rĂ©tribution.
– Je rends Ă chacun selon ses Ĺ“uvres.
– Aie confiance en moi.
Puis je vis le Seigneur JĂ©sus-Christ me laver les pieds en m’expliquant que le mal Ă©tait sorti de moi mais que mes pieds avaient besoin d’ĂŞtre lavĂ©s parce que ce qu’il venait de faire reprĂ©sente l’humilitĂ© dont je dois faire preuve partout oĂą j’irai.
Ceci Ă©tait une grande preuve d’amour et, aujourd’hui encore, lorsque je repense Ă tout ceci, j’en suis toujours aussi retournĂ©e.
Je rentrais Ă la maison, puis je pris la dĂ©cision de ne plus rien faire sans demander l’accord de Dieu.
Je Lui parlais sans arrĂŞt et je me mis Ă lire sans cesse la Bible.
C’est ainsi que je commençais une nouvelle vie en mettant en pratique ce que je lisais.
Des miracles commencèrent à se produire.
Tout d’abord, mes enfants qui Ă©taient constamment malades pour un rien, cessèrent de l’ĂŞtre.
Des guérisons, des délivrances se produisirent ainsi que des conversions suivies de baptêmes ont été faîtes.
(D’ailleurs, parmi eux, certains sont devenus serviteurs et servantes de Dieu).
Je me suis mise à vivre une vie pleine de révélations.
La comprĂ©hension de Sa Parole qui, jusque-lĂ , m’Ă©tait inconnue, devenait merveilleuse et je la proclamais Ă qui voulait l’entendre.
En fait, ce qui agaçait tout le monde, c’est que je proclamais que tout ce qui est Ă©crit est vrai, que c’est la vĂ©ritĂ©.
C’est ainsi qu’un jour, lors d’une visite de mes parents, je demandais pardon Ă ma maman pour toute la haine que j’avais eue envers eux et pour tout le mal que je leur avait fait.
Le pardon est une puissance qui libère car, ce jour-lĂ , j’ai senti sortir de moi comme une force terrible.
Comme le dit la Bible, ce ne sont pas contre la chair et le sang que nous sommes en guerre, mais contre les puissances des ténèbres.
L’ennemi est toujours Ă l’affĂ»t, et mon frère, avec qui j’Ă©tais allĂ©e dans cette Ă©glise, s’est retournĂ© contre moi, me traitant d’illuminĂ©e et proclamant Ă qui voulait l’entendre, que j’Ă©tais une folle et qu’il allait me faire retirer mon fils le plus jeune.
Il a tellement dit du mal de moi qu’une bonne partie des villageois s’est liguĂ© contre moi et, mĂŞme mon voisin le plus proche que j’avais aidĂ© lors de son installation, a pris un jour son fusil et a voulu tuer mon fils Christophe âgĂ© Ă l’Ă©poque de 6 ans.
Du coup, nous Ă©tions volets et portes fermĂ©es Ă la maison, vivant dans la peur, jusqu’au jour oĂą le Seigneur m’a dit comme Ă Abraham de partir.
Afin d’ĂŞtre sĂ»re que ce n’Ă©tait pas une ruse du diable, j’ai demandĂ© au Seigneur de me rĂ©vĂ©ler tout ce qui nous arrivera pendant les dix prochaines annĂ©es, ce qu’Il a fait par l’intermĂ©diaire de songes, de visions et de rĂ©vĂ©lations, aussi bien Ă moi qu’Ă mes deux garçons.
Ici, je me rappelle une anecdote : Ă l’Ă©glise, le pasteur, lors d’un de ses sermons, dit que seul Dieu pouvait lire dans les cĹ“urs.
Je dois le reconnaĂ®tre que j’eus du mal Ă le croire, mais lorsque plus tard, j’Ă©tais sur ma terrasse, il faisait un temps splendide, j’Ă©tais avec ma Bible devant moi en train de la lire.
Puis je m’arrĂŞtais de la lire, la Bible ouverte devant moi et moi, je pensais Ă ce que le pasteur m’avait dit, me demandant si cela Ă©tait vrai, car j’avais toujours la crainte que ce ne soit pas Dieu qui me parle mais l’ennemi.
Ă€ cet instant, un vent venu d’on ne sait oĂą, souffla sur les pages de ma Bible et lorsqu’il s’arrĂŞta, mes yeux tombèrent sur un passage disant que seul Dieu peut lire dans les cĹ“urs.
Un tremblement de crainte me saisit alors et je compris ce jour-lĂ un secret : lorsque je parle au Seigneur et que je ne veux pas que l’ennemi le sache, je parle dans mon cĹ“ur, et le Seigneur, Lui, me rĂ©pond comme Il le dĂ©sire.
Ainsi, je donnais tout ce dont je pouvais me dĂ©barrasser puis, une nuit, le Seigneur m’a dit :
Prends ton enfant avec tout ce que tu peux emmener, puis pars, maintenant.
J’ai rĂ©veillĂ© Christophe, pris en hâte le minimum et nous sommes montĂ©s Ă Paris abandonnant tout derrière nous.
Ă€ Paris, après avoir longuement chercher une place gratuite, j’en ai finalement trouvĂ© une auprès du lac du bois de Vincennes.
Nous avons vĂ©cu comme des SDF mis Ă part que je ne touchais ni Ă l’alcool ni au tabac et que nous dormions Christophe, notre chien et moi dans la voiture.
José nous avait quitté plusieurs mois auparavant avec sa chienne, et Céline poursuivait des études pour devenir infirmière (elle est infirmière cadre à présent dans un établissement spécialisé).
Sur la menace d’un policier de me faire retirer Christophe, je dus abandonner notre chien, les larmes dans nos yeux Ă tous les deux.
Nous sommes arrivĂ©s Ă Paris au cours de l’Ă©tĂ© 2002 et nous avons dormi dans la voiture, nous dĂ©brouillant tant bien que mal car, au dĂ©but, je ne savais pas qu’il existait des endroits oĂą l’on pouvait manger et se laver gratuitement.
Donc, avec le peu d’allocations de chĂ´mage dont je disposais, je me dĂ©brouillais.
Malheureusement, au bout de quelques semaines, je devais chercher Ă manger en fouillant les poubelles.
Je me suis rendue compte que le Seigneur veillait sur nous car nous n’avons jamais manquĂ© de quoi que ce soit.
MĂŞme des personnes venaient me voir pour me donner de l’argent ou de la nourriture sans que je ne demande quoi que ce soit.
Le Seigneur dit qu’Il n’abandonne jamais ceux qui ont confiance en Lui.
Je pris conscience que cette situation ne pouvait plus durer car nous Ă©tions dans un endroit assez dangereux et Ă©tions constamment harcelĂ©s par la police afin de quitter cet endroit parce que c’Ă©tait un lieu oĂą rĂ©gnait la prostitution et autres.
Il devenait donc vital de trouver une solution, d’autant plus que je voulais mettre Christophe Ă l’Ă©cole.
Mais trouver une Ă©cole lorsque vous ĂŞtes Ă la rue, c’est impossible.
Alors, sur le conseil d’une dame qui frappa une nuit Ă la vitre de ma voiture, je pris une chambre Ă l’hĂ´tel le plus proche, et, munie de la facture, j’allais Ă la mairie demandant Ă voir le maire.
Ce fut le maire de l’Ă©poque, une femme, qui me reçut et me proposa une Ă©cole pour Christophe, dans laquelle je l’inscrivis le lendemain.
Mais moi, je ne voulais pas rester au chĂ´mage, et c’est ainsi, que Madame le maire me proposa un emploi comme agent de service dans une Ă©cole.
Je me souviens que je téléphonais tous les jours afin de savoir quand je commencerais à travailler.
Nous dormions Ă cause du froid de l’hiver, dans des garages.
C’est ainsi que je partis travailler Ă l’Ă©cole Pihet, toujours dormant dans ces conditions.
Une de mes collègues, qui travaillait Ă la cantine me dit qu’il y avait, dans un hĂ´tel oĂą son cousin travaillait comme veilleur de nuit, une chambre Ă©quipĂ©e, qui Ă©tait disponible.
C’est de cette façon que nous avons emmĂ©nager au grand hĂ´tel du Progrès de la rue du Faubourg Saint-Antoine au cours du mois de fĂ©vrier 2003.
A cette époque, je retrouvais José dans des circonstances qui ne pouvaient provenir que de Dieu, et donc José, avec sa chienne, vînt nous rejoindre dans cette chambre de 16 m2.
Lors de notre installation dans cette chambre, José me dit que le Seigneur lui avait demandé de vider la voiture sans attendre car nous avions prévu de le faire le lendemain.
C’est ce qu’il fĂ®t, et, le lendemain, il alla voir pourquoi le Seigneur avait demandĂ© de vider la voiture, il dĂ©couvrĂ®t que celle-ci avait brĂ»lĂ© avec plusieurs autres au cours de la nuit.
Nous avons vĂ©cu dans cette chambre pendant cinq mois Ă quatre sur des matelas Ă mĂŞme le sol mais heureux d’ĂŞtre ensemble.
C’est Ă ce moment-lĂ que le Seigneur me dit par l’intermĂ©diaire de JosĂ© de faire une demande de logement et que, trois mois, jour pour jour, après la demande, j’obtiendrais un appartement.
Je saisis dans mon cĹ“ur cette parole et je partis faire ma demande de logement auprès de l’assistante sociale qui se moqua de moi et voulut renvoyer Christophe et moi Ă Saint-Pierre de ChĂ©rennes.
Je refusais catĂ©goriquement, malgrĂ© que cette dame m’affirma que je me faisais des illusions pour le logement car beaucoup attendaient des annĂ©es afin d’en obtenir un.
Pour moi, ce que Dieu dit, personne ne peut le dĂ©dire Ă partir du moment oĂą l’on y croit de tout son cĹ“ur.
Dieu a dit, et il en a été ainsi.
Trois mois plus tard, après en avoir fait la demande, j’ai eu mon logement que j’occupe toujours.
Mais l’ennemi est toujours Ă l’affĂ»t, et l’Ă©preuve très dure que Dieu m’avait annoncĂ©e est arrivĂ©e.
J’Ă©tais sur mon lieu de travail et Christophe dans la mĂŞme Ă©cole lorsqu’un jour, trois inspecteurs sont venus pour nous demander de les suivre.
Nous y sommes allĂ©s et lĂ , j’appris stupĂ©faite que le lendemain de mon dĂ©part de Saint-Pierre de ChĂ©rennes, une assistante sociale accompagnĂ©e de deux gendarmes, Ă©tait venue pour prendre Christophe car une plainte pour mauvaix traitements avait Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e.
Après avoir interrogé José, Christophe et moi, ils décidèrent de ne nous laisser partir.
Mais quelques temps plus tard, le juge, une femme Ă l’Ă©poque, nous convoqua.
MalgrĂ© l’insistance de Christophe, je dĂ©cidai de nous y rendre, et lĂ , ce fut dans les cris et les larmes que nous fĂ»mes sĂ©parĂ©s.
Aujourd’hui encore, en Ă©crivant ses lignes, les larmes coulent sur mon visage car cette Ă©preuve a fait beaucoup de dĂ©gats sur Christophe qui, malgrĂ© tous les mensonges dont nous avons Ă©tĂ© victimes, a Ă©tĂ© placĂ© dans des familles d’accueil qui ont profitĂ© de lui en le faisant travailler et en l’entraĂ®nant dans la drogue et l’alcool jusqu’au jour oĂą la DASS s’en n’est aperçu et l’a placĂ© dans un foyer.
Je n’avais pas le droit de le voir sauf sous Ă©troite surveillance, et nous en avons beaucoup souffert.
Christophe, empli de douleurs s’est dĂ©tournĂ© de Dieu, lui qui autrefois lisait la Parole, chantait et appliquait la Parole mĂŞme en guĂ©rissant d’autres enfants au nom de JĂ©sus-Christ.
Je sais que Dieu est fidèle et que mon fils reviendra vers le Seigneur.
Combien de fois j’ai vu la manifestation de la Gloire de Dieu Ă cette Ă©poque ?
Ce serait impossible Ă le dire, car je ne peux pas les compter.
Depuis le jour oĂą j’ai donnĂ© mon cĹ“ur Ă JĂ©sus-Christ, malgrĂ© toutes mes Ă©preuves, malgrĂ© que les services de police m’ont retirĂ© Christophe âgĂ© de 8 ans et placĂ© jusqu’Ă sa majoritĂ©, tout ceci basĂ© sur les mensonges de membres de ma famille, ce que d’ailleurs a reconnu le juge de l’Ă©poque lors de ses 16 ans, et malgrĂ© que toute la famille Ă©tait liguĂ©e contre moi parce que j’Ă©tais persuadĂ©e de la guĂ©rison de JosĂ© alors que les mĂ©decins l’avait diagnostiquĂ© schizophrène (ce qui fut dĂ©montrĂ© totalement faux), et d’ailleurs, Ă ce jour, mon fils est guĂ©ri et sert le Seigneur en tant qu’enseignant de la Parole.
Rien Ă l’Ă©poque ne pouvait le laisser supposer car JosĂ© Ă©tait un vĂ©ritable voyou mais je n’ai jamais cesser de prier, basĂ©e sur la promesse que j’avais reçue de la part de l’Eternel.
Aujourd’hui, j’en rends toute la gloire Ă Dieu et nous marchons tous deux main dans la main au service de notre Seigneur.
À cette époque, nous fréquentions une église dont je tairais le nom, et où je fis la connaissance de celui qui allait devenir mon époux le 10 janvier 2010.
PersuadĂ©e d’avoir enfin trouver le bonheur, nous avons vite dĂ©chantĂ©.
Je ne comprenais pas car c’Ă©tait le Seigneur qui m’avait dit de l’Ă©pouser.
Avant le mariage, malgrĂ© quelques petits dĂ©sagrĂ©ments, il nous rendait heureux et mĂŞme mes garçons l’appelaient papa.
Mais une fois mariés, son vrai visage il nous montra et devint petit à petit odieux envers nous trois.
Ă€ l’extĂ©rieur, tout le monde l’aimait, disant que j’avais Ă©pousĂ© un homme merveilleux mais, Ă la maison, il Ă©tait un monstre et nous faisait souffrir par sa mĂ©chancetĂ© et je pleurais constamment le suppliant de changer de comportement.
Partout oĂą nous allions, de pasteur qu’il se faisait passer, il se fit appeler apĂ´tre.
Mais le Seigneur est bon et juste.
J’ai pourtant tout essayer pour le faire revenir vers Dieu et CĂ©line, qui n’Ă©tait dĂ©jĂ pas chaude pour croire au Seigneur, fut totalement brisĂ©e par mon mari.
Il nous a fait beaucoup souffrir mais moi j’ai pardonnĂ© afin de libĂ©rer mon cĹ“ur et je sais qu’un jour, CĂ©line donnera son cĹ“ur Ă JĂ©sus-Christ.
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